Vishuddha chakra
Nom: Vishuddha, Bharatisthana (séjour de la déesse du langage), Sada Chakra. Se situe à la base de la gorge (Kanthamûlâ)
Tattva: Espace.
Bîja mantra: Ham inscrit en
blanc sur un éléphant blanc qui est également Ganesha.
Forme géométrique: Cercle et
le point. A l’intérieur du lotus se
trouve un triangle laiteux pointé en bas dans lequel s’inscrit un cercle
blanc, transparent, étincelant (âkâshamandala) qui est le symbole de la
pureté. C’est ici même la région de la pleine lune et le domaine infini de
l’espace.
Couleur fondamentale: Noir
ou multicolore. Blanc au centre. Pourpre fumeux sur les pétales.
Guna: Sattva.
Nombre de pétales: 16.
Dans les 7 premiers pétales
sont les 7 notes de musique. Dans le huitième: du venin.
Du 9ème au 15ème: les bîja
hûm, phat, vausat, vasat, svadhâ, svâhâ, hamah.
Dans le 16ème: Amrita, le
nectar d’immortalité.
Signe zodiacal: Balance.
Planète: Vénus.
Sens: Ouïe.
Organe de connaissance:
Oreilles.
Organe d’action: Cordes
vocales et la bouche.
Prânavayu: Udâna. C’est le
souffle vertical qui permet de dévorer les limitations que sont connaissant,
connaissance et connu, également inspiration et expiration, jour et nuit.
c’est un feu dévorant qui devra s’apaiser. Ce souffle étend son emprise du
coeur au sommet de la tête. Il dissout la dualité en arrêtant l'oscillation
des pensées entre Idâ et Pingalâ permettant ainsi la cessation des souffles
grossiers et la mise en route des souffles subtils. Udâna est le souffle de
Kundalinî, c'est lui qui va la tirer pour permettre à l'individu de dépasser
les limites corporelles.
Plexus: Larynx.
Divinités: L’énergie divine
de ce centre est Sadâshiva (Shiva l'indestructible) sous sa forme
Ardhanârîshvara. Il symbolise l’androgynat, on le nomme aussi Nateshvara (le
danseur hermaphrodite). La couleur argenté de sa droite est masculine, la
couleur dorée de sa gauche est féminine. Il est assis sur une peau de tigre.
Cet aspect androgyne est le symbole de l’alchimie personnelle, le point de
départ ou d’arrivée de toutes les possibilités de changement. Cet androgyne
signifie également que la dualité, l’opposition des sexes est à ce
niveau, dans ce centre, dépassée. Nous sommes ici proches des vibrations
mystiques qui ont transcendé les plans grossiers.
Ici Shiva est Panchavaktra,
le dieu aux 5 visages. Il a 3 yeux, dix bras.
Auprès de lui se trouve son
énergie, la Shakti Shâkini (la feuillue) , lumineuse, elle règne sur
l’empire lunaire. Elle règle les initiations mineures. Elle est blanche,
vêtue de jaune.
«Le pasha (noeud coulant
tenu par une main) doit étrangler le désir. L’amkûsha (crochet-à-éléphant
tenu par une autre main) doit tuer la colère» (Vamakeshvara Tantra). «Le
noeud coulant est Icchashakti, le crochet Jnânashakti, l’arc et les flèches
Kriyâshakti» (Yoginihrdaya).
Animal: Moitié lion, moitié
taureau.
Activité de l’énergie: Ce
centre est le point de rencontre des prâna. Quand l’énergie qui vient du bas
touche le cercle de la gorge, elle s’associe au souffle respiratoire et
manifeste ainsi les vibration sonores, les syllabes et les mots du langage
empirique. La vibration sonore est, à ce moment, aussi manifeste et
distincte qu’il est possible. C’est la dernière étape de la parole:
Vaikharî. Sa nature est celle du bîja. Elle est l’énergie d’activité associé
à la modalité la plus basse de la conscience, l’état de veille, Jâgrat.
L’émanation phonique est, dès lors, achevée, l’univers entièrement manifesté
et l’homme en possession de la parole.
Fonctions subtiles: Ce
centre purifie la conscience par la vision qu’il peut procurer du Hamsah,
symbole de divine pureté. Hamsah est le souffle même du Brâhman. Vishuddha
est la porte d’accès aux états de conscience les plus purs. Il est le séjour
de la déesse du verbe. Il est particulièrement influencé par toutes les
formes d’états amoureux, positivement ou non. Ainsi il peut également
influencer les sentiments amoureux, les régler, les purifier.
Fonctions physiologiques: Ce
centre est celui qui règle le fonctionnement général du plan physique. Il
peut être considéré comme le chef d’orchestre de tout le corps. Toute fausse
note, toute maladie ou trouble lui sont directement et en premier chef
imputable. C’est souvent par lui que peut s’amorcer toute forme de guérison.
S’il est vrai que Rudra, l’énergie de la médecine, se trouve dans le centre
du ventre et que le pouvoir guérisseur du corps a son siège dans ce centre,
il ne faut jamais oublier que c’est Vishuddi qui va régler et répartir les
bienfaits de Rudra. Pour se guérir, il est souvent plus important de se
concentrer, de mettre en activité le centre de la gorge, que de travailler
directement sur le ventre. L’espace contient en lui-même tous les autres
tattva, éléments, du corps. Il en est le siège, il a donc un capacité
d’action directe sur eux.
Ce centre est également en
contact direct avec la régulation de la pensée et de l’émotion. «L’impureté»
de ce centre assure une transmition troublée des pensées et des émotions
vers le centre du coeur.
Ce centre est également
réputé pour être le centre de la jeunesse physique, de la résistance du
corps et de l’équilibre mental. Il assure souvent puissance et tonicité au
corps.
Effets de la méditation sur
ce centre (Siddhi): «Pense à la pleine Lune
située dans le triangle dans le péricarpe, et là pense à l’Ether, monté sur
un éléphant à la splendeur neigeuse, et enveloppé d’un voile blanc. Là est
le dieu Sadâshiva».
«Celui qui se concentre sur
ce centre devient expert dans la connaissance sacrée, et prince parmi les
Yogi. Dans ce lotus de grande pureté il voit les écritures de la sagesse
éternelle avec leurs sens secrets comme un océan de trésors. La colère du
Yogi qui s’est établi dans ce centre fait trembler les trois mondes.»
Shâkini est le dernier
«transformateur» passionnel, c’est elle qui opère la dernière harmonisation
des passions. Ainsi la méditaion sur ce lotus est souvent apaisante et
purifiante. Elle laisse une sentiments de clarté et de légèreté. Celui qui
reste concentré sur centre devient maître de la parole, une personne de
connaissance. Sa vision s’étend sur le passé, le présent et l’avenir
(Trikâladarshî). Il devient bienfaisant envers tout les êtres. Il échappe à
la maladie, vit vieux et devient lumineux.