Technique du mois


   

Parighâsana

Posture de la charnière
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Dans la structure énergétique la charnière est le ventre. Cette posture est donc en rapport avec manipura chakra, le chakra du ventre. Parighâsana va donc stimuler, débloquer et concentrer les énergies du feu dans le ventre. Cette posture a pour objectif de ramener et stimuler le feu dans le ventre.

Les énergies du feu qui sont actives dans le ventre proviennent de la terre, du chakra de la base, muladhara, de la terre et du feu qui brûle en dessous, le magma.

Les énergies de feu sont celles qui font fonctionner correctement le corps, elles assurent la santé, l’immunité et le dynamisme. Elles assurent également un  fonctionnement léger et efficace du mental et de ses processus. Quand les énergies du ventre sont lourdes, inertes, le mental l’est également. Chacun d’entre nous peut constater cela lorsqu’il a trop manger, que le ventre est lourd, les pensées le sont aussi.

Avoir des énergies disponible, abondantes au niveau du ventre donne un mental alerte, vif, aide à la compréhension, à la discrimination, c’est un puissant antidote du doute. Lorsque les énergies du feu sont dispersées, circulent n’importe comment dans la structure énergétique il y a un risque de faiblesse, d’épuisement rapide, de manque d’endurance, d’agitation mentale et d’hyper sensibilité émotive.

Parighâsana est une technique qui résout ou prévient ces problèmes. Dans cette posture tous les points du feu sont stimulés régulant et diffusant harmonieusement ces énergies dans tout les corps, parighâsana calme et prévient les inflammations ostéo-articulaires. Ainsi certains cas d’arthrose se trouvent-ils bien améliorés par cette posture. Au niveau quotidien parighâsana assure une réserve de vitalité. Latéralisée, elle équilibre le corps, la perception du corps et stabilise les processus mentaux. Elle améliore la digestion et l’élimination qui sont deux facteurs essentiels de bonne santé. Elle améliore également la vue et l’audition. Son impacte sur la flexibilité de la colonne vertébrale, du rachis et la stimulation de la moelle épinière contribue à fortifier le système immunitaire.

Il y a deux positions, faciles à réaliser et sans contre-indications.

Première position
Mettez vous à genoux, tendez le jambe droite sur le côté droit de façon à ce que le pied droit soit sur la même ligne que le genou gauche. La main gauche est appuyée sur la cuisse gauche, la main droite sur le genou droit. Les yeux ouverts, fixez un point devant vous. Concentrez dans le chakra du ventre ou dans la colonne vertébrale, la sushumnâ. Serrez mulabandha (l’anus), tournez la langue en khechari-mudrâ, ressentez les points du feu (gros orteils, anus, colonne, ventre, yeux).
1)  Expirez en restant immobile.

Parigha asana


2) Inspirez, levez le bras gauche,
paume de main vers la tête, bras appuyé sur l’oreille.

Parigha asana


3) Tenez un peu la rétention.
4) En expirant descendez sur le côté droit tout en tournant au fur et à mesure la tête vers le plafond pour fixer un point. Ce point doit être à l’aplomb des yeux.

Parigha asana  Parigha asana


5) Installez un souffle sur le rythme 1 temps d’inspiration (3 ou 4 secondes), jusqu’à 4 temps de rétention les poumons plein pendant lesquels on expérimente l’expansion de l’énergie soit à partir du chakra du ventre soit à partir de l’axe, cela dépend de la visualisation choisie.
6) Restez dans cette attitude durant 3, 5 ou 7 respirations.
7) Sur une inspiration remontez lentement tout en continuant à fixer le point.
8) En expirant descendez le bras droit et reposer la main sur le genou.

Fermer les yeux quelques instants pour savourer puis faites le même déroulement de l’autre côté.

Quand on porte la concentration dans le ventre on privilégie le souffle sur le rythme 1/4/2. Quand on porte la concentration dans la colonne vertébrale (sushumnâ) on privilégie le rythme samavritti, la respiration égalisée dans laquelle chaque temps respiratoire est identique aux autres, par exemple 5 secondes pour inspirer, 5 secondes de rétention les poumons pleins, 5 secondes d’expiration, 5 secondes de rétention les poumons vides.

Dans cette position il faut être vigilent sur le mulabandha qui doit être maintenu fermement. Il faut également observer le passage de l’air dans les narine, quand on se penche à droite l’air doit circuler plus dans la narine gauche.

Quand on a fait les deux côtés, il faut s’asseoir dans la posture du diamant, fermer les yeux et savourer.

Deuxième position
Tout est identique sauf que, au lieu de monter un seul bras on va en inspirant monter les deux bras et enlacer les doigts au dessus de la tête sans tendre les bras, en gardant une légère flexion au niveau des coudes.  Cette deuxième version est plus puissante.

En conclusion
Parighâsana est une posture facile qui stimule efficacement le ventre. On devrait donc la pratiquer régulièrement tant pour entretenir la santé, le dynamisme que pour stabiliser l’ensemble des énergies.

Christian Tikhomiroff

 

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